Phytochimie
Créer et produire des ingrédients actifs issus de végétauxL’expertise phytochimique est au coeur de la conception des ingrédients actifs issus de végétaux, qu’ils soient terrestres ou marins, et de leur qualité lors de la fabrication. L’ensemble du parcours de développement d’un ingrédient actif est conduit et contrôlé par l’analyse phytochimique des biomasses mises en jeu, qu’elles soient issues de nos biotechnologies marines, de plantes comme Centella asiatica ou d’algues, ou d’extraits et fractions issues de ces biomasses.
Les techniques de la phytochimie
La phytochimie s’appuie sur une recherche bibliographique et ethnobotanique pour révéler des plantes et algues à fort potentiel. Cet intérêt est ensuite confirmé par des techniques phytochimiques telles que :
- Des analyses spectroscopiques, par exemple Folin-ciocalteu pour les polyphénols ou à Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) mono et bidimensionnelle pour l’identification structurale,
- Des techniques chromatographiques en phase liquide, HPTLC, HPLC couplée à divers détecteurs comme les détecteurs à barrette de diode, à diffusion de lumière, d’aérosols chargés (Corona) et spectromètre de masse basse et haute résolution.
Ces techniques sont utilisées tout au long du développement d’un ingrédient actif issu de végétaux, du sourcing au contrôle qualité de l’ingrédient finalisé. Le choix des techniques utilisées est guidé par l’objectif de l’analyse et la composition du végétal.
La conception des ingrédients actifs
La phytochimie est utilisée pour isoler des composés organiques naturels et réaliser l’élucidation structurale. Par exemple, l’analyse phytochimique a permis de soutenir notre approche de bioinspiration lors du développement d’un extrait de l’algue rouge Asparagopsis armata en détectant et en identifiant des métabolites secondaires qui se sont révélés à la source d’une efficacité originale de l’extrait Aspar’Age™ sur la prévention du vieillissement cellulaire contagieux.
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Autre exemple, lors de la conception d’un extrait totum de Centella asiatica (Taladvance™), des métabolites secondaires de type flavonoïdes, synthétisés par la plante pour se protéger des rayonnements UV, ont été visualisés par microscopie en épifluorescence au coeur des cellules du parenchyme de la feuille fraîche. Les molécules de la famille des flavonoïdes glucuronides, rares dans le monde végétal, ont pu être identifiées grâce à la spectrométrie de masse et participent à l’effet antioxydant de l’actif.
La phytochimie est également utilisée pour étudier la variabilité géographique et saisonnière des composés actifs, notamment afin de mettre en place des bonnes pratiques de collecte. Par exemple, le dosage à Madagascar des composés actifs de Centella asiatica permet de cibler la meilleure période de collecte.
La phytochimie permet d’optimiser les procédés de fabrication afin d’obtenir les molécules spécifiques d'intérêt biologique. Par exemple, lors du développement d’un actif hydratant à partir d’une plante de bord de mer, Helichrysum stoechas, l’analyse phytochimique a confirmé l’intérêt du procédé biotechnologique Celtosomes™ pour obtenir un ingrédient actif riche en composés très polaires et apolaires, que l’on ne retrouve pas dans un extrait de la plante.
Enfin la phytochimie permet d’étudier la stabilité des ingrédients actifs. Elle est également précieuse pour la sécurisation et l’évaluation toxicologique des ingrédients actifs, par exemple en identifiant d’éventuelles molécules indésirables, en aidant l’optimisation du procédé pour les éliminer, et en contrôlant leur absence dans l'ingrédient finalisé.
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Le développement de la valeur au sein des filières végétales
Au niveau de la mise en place de nouvelles filières mais également avec nos filières historiques, Seppic participe activement à l’échange de savoirs faire pour le développement des chaînes de valeur. Nous mettons en place des partenariats avec les universités locales pour renforcer nos relations dans le cadre du protocole de Nagoya et permettre un travail approfondi de recherche phytochimique et d’étude écologique environnementale des ressources génétiques pour la préservation de la biodiversité. Ce travail réalisé par les universitaires chercheurs et étudiants permet de développer localement des compétences.
La phytochimie au service de la qualité
Les techniques phytochimiques, et plus spécifiquement la Chromatographie Couche Mince (CCM), sont mises en application pour contrôler la conformité des matières végétales, pour réaliser des contrôles en cours de production et garantir la conformité des ingrédients actifs.
Nous vérifions ainsi par CCM certaines étapes de la fabrication d’ingrédients actifs à partir de Centella asiatica. Sur les contrôles à réception des plantes, la CCM représente pour la plante une empreinte moléculaire attestant son origine botanique et sa qualité.