La pandémie de la COVID-19 a fondamentalement changé les attitudes des consommateurs vis-à -vis de la santé et du bien-être. En particulier, elle a mis en exergue l'immunité.
Sachant que la peau est le plus grand organe du corps et la première ligne de défense contre les agresseurs extérieurs, c’est, sans surprise, que le terme "skinmunity" (contraction de “skin et “immunity”, faisant référence à l’immunité cutanée) est apparu pendant la pandémie. Bien que les revendications liées à l’immunité de la peau sur les nouveaux lancements du soin du visage soient très niches (environ 1,3 % de tous les lancements de soins du visage(1)), il est probable que l’immuno-cosmétique croît dans les prochaines années, d’autant si ces innovations beauté sont soutenues par explications et des preuves scientifiques solides.
Aujourd'hui, sur ce sujet, vous avez peut-être remarqué que la plupart des produits cosmétiques font référence à une amélioration de la barrière protectrice de la peau pour bloquer les agents extérieurs. Cependant, la peau est un organe complexe et ses biomolécules, sa structure, ses propriétés physico-chimiques, ses cellules immunitaires et non immunitaires agissent ensemble pour former le système immunitaire inné de la peau. Le bon fonctionnement et l'équilibre de ces éléments garantissent l'homéostasie cutanée.
DANS CET ARTICLE, VOYONS COMMENT FONCTIONNE LE SYSTÈME IMMUNITAIRE CUTANÉ ET COMMENT LE RENFORCER AVEC DES INGRÉDIENTS COSMÉTIQUES.
Qu’est-ce que l’immunité de la peau ?
L'une des principales fonctions de la peau est de protéger l'organisme contre les agressions extérieures, grâce à sa structure qui soutient ses propriétés de barrière physique, ses biomolécules et un réseau complexe de cellules non-immunes et immunitaires. Cet ensemble s'appelle le système immunitaire de la peau.
Le système immunitaire cutané défend la peau contre des agressions diverses et variées dont les plus connues sont les infections et les maladies. Cette réponse immunitaire est définie comme l'ensemble des mécanismes de défense de l'organisme qui font la distinction entre « soi » et « non-soi » et combattent les agents pathogènes. Il existe deux types de réponse immunitaire : la réponse immunitaire innée et la réponse immunitaire adaptative.
La réponse immunitaire innée est la première ligne de défense contre les agents infectieux et pathogènes qui nous entourent, et ce chez tous les organismes multicellulaires. Il se met en place immédiatement et est fonctionnel pendant 4 jours. Elle fait intervenir différents modules de défense, des modules constitutifs comme la barrière cutanée et des modules induits comme la phagocytose, avec les cellules phagocytaires, et la réponse inflammatoire, avec les cytokines.
La réponse immunitaire adaptative est la deuxième ligne de défense contre les agents infectieux et elle n'existe que dans les vertèbres. Elle se fixe au bout de 4 jours et se caractérise par la participation des cellules lymphatiques (lymphocytes, leucocytes ou globules blancs). Ces lymphocytes sont de deux types, les lymphocytes B (LB) responsables de la réponse humorale, c'est-à-dire la production d'anticorps, et les lymphocytes T (LT), responsables de la réponse cytotoxique, c'est-à-dire la destruction de la cible par lyse.
Les cellules de Langerhans (CL), constitutivement présentes dans l'épiderme où elles forment un réseau dense, jouent le rôle de sentinelles du système immunitaire cutané, l'orientant vers une réponse innée ou adaptative.